R.P. DE DAMAS: VOYAGE A JERUSALEM, Lyon-Paris, Delhomme & Brigues, 2 vol.120: S. Cyrille de Jérusalem: «Si je voulais nier que Jésus-Christ ait été crucifié, cette montagne de Golgo-tha, sur laquelle nous nous sommes présentement assemblés, me l'apprendrait à elle seule. Tacite et Suétoneparlent de ce tremblement de terre mémorable, arrivé sous Tibère».Mandre, protestant: «Je commence à être chrétien. J'ai fait une longue étude de la physique et des mathéma-tiques, et je suis assuré que les ruptures du rocher n'ont pas été produites par un tremblement de terre ordi-naire et naturel. Un ébranlement pareil eût, à la vérité, séparé les divers lits dont la masse est composée; maisc'eût été en suivant les veines qui les distinguent, et en rompant leur liaison par les endroits les plus faibles.J'ai observé qu'il en est ainsi dans les rochers que les tremblements de terre ont soulevés, et la raison ne nousapprend rien qui n'y soit conforme. Ici c'est tout autre chose, le roc est partagé transversalement, la rupturecroise les veines d'une façon étrange et surnaturelle. Je vois donc clairement et démonstrativement que c'estle pur effet d'un miracle, que ni l'art ni la nature ne pouvaient produire. C'est pourquoi je rends grâces à Dieude m'avoir conduit ici, pour contempler ce monument de son merveilleux pouvoir, monument qui met dansun si grand jour la divinité de Jésus-Christ».Tous les témoignages anciens, amis et ennemis, s'accordent sur le bouleversement étrange, produit dans lanature au moment de la mort de Jésus-Christ. La 4e année de la 2e olympiade (année précise de la mort deJésus-Christ), dit Phlégon, affranchi d'Adrien, il y eut la plus grande éclipse de soleil qu'on eût encore vue,puisqu'on apercevait les étoiles au milieu du jour, et ces ténèbres furent accompagnées d'un fort tremblementde terre. Denys l'Aréopagyte vit cette éclipse en Égypte et, comme elle sortait évidemment des lois régulièresde la nature, Apollophane, son compagnon d'études, s'écria: Ce sont l...
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