Ansgar Santogrossi: Pourquoi ordonner des hommes plutôt que des femmes? Communia 20/6 (1995) 170-85La différence est une structure d'être. Une chose est ce qu'elle est et diffère de quelque chose d'autre. Ladifférence de couleur entre un homme blanc et un Noir n'est pas de même nature que la différence entre unhomme et une femme. Or, il se trouve que des choses sensibles qui diffèrent d'autres choses ont été assuméespar le Christ pour être les sacrements de certaines différences invisibles, connues par la foi. - Selon le magistèrede l'Église, la différence entre l'homme et la femme est une partie essentielle du sacrement de l'ordre et plusgénéralement de la visibilité de l'eucharistie. Suivant l'enseignement des conciles oecuméniques, les catholiquescroient que les sacrements furent institués par autorité divine, directement ou indirectement par le Christ, etconfiés à l'Église pour être célébrés et maintenus. Or, pour les maintenir, l'Église doit savoir en quoi ilsconsistent. Ainsi, partout dans le monde, l'Église sait que l'on ne doit pas utiliser de la viande ou du lait pour lamesse. Jusqu'à une date récente, le fait que les femmes ne sont pas ordonnées était du même ordre.Quand l'Église enseigne que les femmes ne peuvent pas être ordonnées, elle présume que Dieu a institué lesacerdoce d'une manière convenable pour la nature humaine et pour le reste de l'économie sacramentelle. Ainsile théologien qui accepte l'enseignement du magistère essaie d'articuler les 'raisons de convenance' de ce quel'Église a défini. Ces raisons de convenance nous aideront peut-être à persuader d'autres croyants que le Dieu dela paix et de l'ordre a institué les sacrements conformément à ce que l'Église enseigne. Nos raisons deconvenance veulent ici seulement persuader que le sacerdoce exclusivement masculin est une institution divine.Il n'est certes pas question de prouver qu'un Dieu tout-puissant et libre n'aurait pas pu agir autrement.Les considérations qui suivent s'efforcent de montr...
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