Jan Bots: Un an après le synode particulier des évêques des Pays-BasCommunio 6/3 (1981) 38-49Les résolutions finalement prises par le synode romain des évêques néerlandais ont, par leur rigoureusenetteté, clarifié le débat: il s'agit maintenant de reconnaître (ou non) le caractère apostolique du sacerdoce, etdonc de l'Eglise. Le mouvement actuel des 'travailleurs pastoraux' s'y refuse.Il y a un an, les évêques des Pays-Bas se rassemblaient à Rome pour un Synode particulier sous la présidencedu pape. Un moyen exceptionnel, jamais encore employé dans l'histoire récente de l'Église. Aussi le Synodeobtint-il une publicité extraordinaire dans la presse internationale, catholique ou non. Le Synode était unmoyen exceptionnel pour une situation exceptionnelle, un ultime recours pour tirer de l'impasse la provinceecclésiale des Pays-Bas. Il était question d'une véritable impasse: cela ressortait des bruits courant àl'étranger sur la confusion devenue presque proverbiale dans le pays des moulins et des tulipes; celaressortait aussi des chiffres bruts qui reflétaient des records de pertes dans les domaines vitaux de la viereligieuse:. le relativement plus grand nombre de prêtres qui ont quitté l'exercice de leur ministère: 2000 sur plus de 5millions de catholiques, alors que les Etats-Unis, avec leurs 10000 prêtres défroqués sur 50 millions decatholiques en avance sur ce plan sur les autres églises locales, restaient relativement bien inférieurs auxPays-Bas;. la diminution de la fréquentation de la messe dominicale la plus nette de tous les pays industrialisés: entre1966 et 1980 de 64,4 % à 25 '70; le rythme le plus rapide de déconfessionalisation, des organisations et desinstitutions; la crise de vocations sacerdotales la plus aiguë et la plus tenace jusqu'à approcher le 0, depuisprès de 10 ans dans 6 diocèses sur 7.Les chiffres ne disent pas tout. Des nombres imposants peuvent parfois cacher une pourriture, tandis que depetits nombres peuvent exprimer le début d'une nouvelle...
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