De Ségur Marquis: Mgr De Ségur, souvenirs et récit d'un frèreParis, Bray & Retaux, 1883, 355+360ppI,173: Montesquieu: "Chose admirable! La religion chrétienne qui semble n'avoir pour objet que le bonheur deshommes dans l'autre vie, assure leur félicité en ce bas monde".186-203: L'Empereur Napoléon III témoigna à Mgr de Ségur, de 1852 à 1856, une confiance et une estimeconstantes... Ils ne firent place à la froideur et à la défiance qu'après le retour de Mgr de Ségur à Paris et l'accen-tuation de la politique impériale dans le sens de la révolution et de l'unité italienne. Alors, l'Empereur refusad'écouter les conseils, les remontrances de Mgr de Ségur... Mais dans les premières années de son règne, quandil cherchait sa voie entre la révolution et l'Église, quand il portait encore en lui, à dose à peu près égale, les 2éléments dont le mauvais finit par l'emporter, la sincérité sans fard et sans réserve de Mgr de Ségur, unie son es-prit et à son ardente piété, avaient fait sur Napoléon III une impression salutaire et profonde, et il fallut dutemps pour que cette impression disparût... Si la négociation n'aboutit point, ce ne fut pas la faute de l'intermé-diaire, ni la faute du pape, mais celle de l'Empereur lui-même, qui ne se décida point aux concessions légitime-ment demandées par Pie IX et ne voulut jamais lui offrir que de vagues promesses.Dès 1849, le Prince-Président avait exprimé son désir d'arriver à une révision amiable des articles organiques,cet appendice illégitime du Concordat qui en contredit l'esprit et les termes, et que le St-Siège n'a jamais accep-té, parce qu'il porte en ses flancs la servitude de l'Église. Il avait aussi laissé entrevoir qu'un jour, s'il en était lemaître, il se prêterait à une modification nécessaire et facile des articles du Code civil relatifs au mariage, pourles mettre en harmonie avec les lois canoniques de l'Église et les prescriptions absolues du Concile de Trente.Devenu maître et maître tout puissant en 1852, il lui eût été...
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