Hermann Fischer: Plus de prêtres pour le salut du monde, Montréal, Fides, 1948 (extraits)1. Qui peut devenir prêtre?On entend généralement par vocation dans la mesure où le mot s'applique à la période d'apprentissage d'unemploi ou d'un état de vie, l'existence des qualités et aptitudes physiques et morales nécessaires pour bienremplir cet emploi ou cet état de vie, ou, au moins, la capacité de les acquérir. La définition peut s'appliqueraussi à la vocation sacerdotale; mais il y a lieu, alors, d'insister surtout sur les qualités morales, par lesquelleson doit entendre non seulement les dons naturels, mais aussi les dons surnaturels.Dans l'Église, on entend par vocation plus que le talent naturel. On entend d'abord par ce mot un certainchoix à cet état venant de Dieu même. Par là, on ne veut pas seulement affirmer que la Providence conduitqui Elle veut au sacerdoce; on Lui attribue une action spéciale dans le choix et la détermination des candidatsà cet état, action qui ne s'exerce au même degré pour aucune autre carrière. Cette conception antique quedans chaque cas en particulier il y a un choix divin au sacerdoce ne doit pas être prise à la légère. Etant don-né que Dieu règle toutes choses au point que tous les cheveux de notre tête sont sous sa garde, on doit tenirpour certain que, dans une affaire aussi importante qu'est la décision de devenir prêtre, l'action de la Provi-dence par la grâce antécédente et concomitante du St-Esprit est particulièrement efficace.Dans la vocation sacerdotale, il ne s'agit pas seulement du bien personnel du candidat, mais aussi, et davan-tage encore, de la gloire de Dieu, du bien de l'Église et du salut d'un grand nombre d'âmes. Si Dieu envoie unange à chaque enfant naissant pour le protéger et le guider sur le chemin de la vie, à combien plus forte rai-son prendra-t-il 'à l'ombre de ses ailes' la course en ce monde d'un futur prêtre de l'Église et sauveur d'âmesimmortelles en infusant dans le cœur de l'enfant l'inclination vers cet ...
64
0