Différence entre le sabbat et le dimanche'Tout cela (observances anciennes, fête, sabbat) est l'ombre des réalités à venir: le corps est du Christ' (Col2,17).St Ignace d'Antioche: "Ceux qui vivaient selon l'ancien ordre des choses sont venus à une nouvelle espérance,n'observant plus le sabbat, mais le jour du Seigneur, jour où notre vie s'est levée par le Christ et par sa mort"(Aux Magnésiens 10,1).Pierre Grelot: Le jour du Seigneur, Communio 7/3 (1982) 9-18Dans tous les cadres culturels, les religions traditionnelles connaissent des jours sacrés et des fêtes liés auxrythmes cosmiques, qui président aux activités de chasse et de cueillette, d'agriculture et d'élevage. Ces jourssont mis à part des autres: l'activité profane s'interrompt, sauf nécessité vitale, pour laisser une place au repos,au loisir, aux activités désintéressées et à celles qui se déroulent dans le cadre du culte. La religion biblique, liéeà la révélation, ne fait pas exception sur ce point. Israël a repris les anciennes fêtes saisonnières du printemps(la Pâque chez les pasteurs de petit bétail, Azymes et offrande de la première gerbe chez les agriculteurs), etcelles de l'automne (la fête des récoltes, devenue fête des Tentes). Ces célébrations traditionnelles ont étéréinterprétées pour devenir les mémoriaux des grandes expériences faites au cours de l'histoire fondatrice: ladélivrance liée à la Pâque et aux Azymes, l'alliance sinaitique rappelée par la Pentecôte, le séjour au désertcommémoré par la fête des Tentes. Tout cela suit le rythme de l'année solaire, qui commande celui de la vie deshommes. Celui des mois lunaires, héritage probable des temps nomades, s'entrelace avec lui pour introduire àdes dates plus rapprochées d'autres festivités joyeuses: la néoménie ou nouvelle lune et probablement le sabbatqui, avant la réforme du calendrier (ca 604), désignait vraisemblablement le mitan du mois (ex. dans Am 8,5; Is1,13, comparés au Ps 81,4). Il existe enfin un rythme septénaire des jours de chômag...