SOUFFRANCEContenu: Jacques Guillet: J-C, guérissant et souffrant, Communio 2/3 (1977) 17-23, ici 21ssJean Mesnard: La maladie, "état naturel des chrétiens"Olivier Boulnois: Heureux ceux qui souffrent?, Communio 24/3 (1999) 85-105, ici 86-93George Chemparathy: La conception hindoue de la souffrance, Communio 13/6 (1988) 42-55, ici: 51ssJacques Guillet: Jésus-Christ, guérissant et souffrant, Communio 2/3 (1977) 17-23, ici 21ssHeureux ceux qui souffrent! Jésus a dit: 'Heureux vous qui avez faim! Heureux vous qui pleurez!' (Lc 6,21),ce n'est pas forcer ces paroles que de conclure: 'Heureux ceux qui souffrent!' Jésus a enseigné, avec une insis-tance et une gravité qui ne laissent pas d'échappatoire: 'Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même et prenne sa croix'; 'Celui qui ne porte pas sa croix et ne marche pas à ma suite ne peut être mon dis-ciple' (Mc 8,34; Lc 14,27). Comment faire de sa passion de Jésus un épisode marginal dans son existence?Un christianisme qui cesserait d'exposer au monde Jésus Christ crucifié (Gal 3,1), qui déciderait de 'savoirautre chose que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié' (1 Co 2.2) ne serait plus qu'une caricature, une coquevide. Il faut donc concilier 2 données apparemment éloignées, qui semblent l'une et l'autre appartenir au cœurmême de l'évangile: le refus de la souffrance et le choix de la souffrance. L'on ne s'en tirera pas en invoquantle langage paradoxal des évangiles, le goût de Jésus pour les formules radicales. Car il ne s'agit pas seulementde mots, mais de gestes décisifs. Les guérisons d'une part, de l'autre la passion sont des blocs trop massifspour se laisser manipuler.Une voie paraît possible pour échapper à la contradiction: tout accepter de la souffrance quand il s'agit de soi,tout faire pour épargner aux autres de souffrir. Il est indéniable que cette solution est dans la ligne de l'évan-gile et qu'elle laisse aux 2 exigences leur force originelle, mais telle quelle, l'explication reste insuffisante;...
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