Hans-Stephan Puhl: Brève histoire des relations entre la Chine et le Saint-SiègeCommunio 17/1 (1992) 109-23Les premiers contacts entre le St-Siège et la Chine remontent au 13e siècle, mais il n'y a eu de relationsdiplomatiques normales entre ces 2 entités, qui sont aussi les sujets de droit international les plus anciensexistant l'heure actuelle, qu'à partir de 1922 et ce pour environ 30 années. Les tentatives d'entente furentmarquées de malentendus et d'échecs, durant l'époque impériale de la fin du 17e siècle jusqu'à la chute de ladernière dynastie en 1911; puis par la politique de la République populaire de Chine à l'égard de l'Eglise à partirde 1949; par l'arrestation et l'expulsion de l'internonce Riberi en 1951, suivies de son installation à Taïpeï; enfinpar la création, voulue par Pékin dès 1955, de l''Association patriotique catholique chinoise' ayant pour but demettre au pas l'Eglise catholique de Chine et de la couper du Vatican et de l'Eglise universelle. Tous ces faitsrendent difficile la tâche d'aplanir les chemins en vue de parvenir une entente mutuelle et à une coopérationnormale.Jean-B. Gobel, évêque coadjuteur de Bâle en 1772, plus tard archevêque de Paris, fut élu en 1789 à l'AssembléeNationale. Le 12.7.1790, l'Assemblée Constituante réunie à Paris vota la 'Constitution civile du clergé' quiprévoyait que les évêques et les curés seraient élus par des collèges électoraux du département et du canton etque les évêques seraient institués canoniquement par le métropolitain sans confirmation préalable par le pape.Dans cette constitution s'exprimait la conception d'un pouvoir étatique qui prétendait être seul compétent danstous les domaines de la vie de l'Eglise. En novembre et en décembre 1790, l'Assemblée Nationale demandaitpar 2 décrets tous les membres du clergé qui exerçaient des fonctions publiques de prêter le même serment queles fonctionnaires civils: fidélité à l'Etat, à la Loi (y compris à la Constitution civile) et au roi. Le refus duserment ét...
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