DOSSIER LE PRETREEugenio Cortecco: Former, oui, mais à quoi?, Communio 15/6 (1990) 53-74, ici 63-74Du simple fait qu'entre les prêtres et l'évêque existe un rapport de communion hiérarchique (PresbyterorumOrdinis = PO 5), il n'est pas possible d'en déduire l'existence du presbyterium. D'autant plus qu'un rapport decommunion hiérarchique existe aussi entre les prêtres de toute l'Eglise universelle et le collège des évêques.Evidemment, il existe une raison fonctionnelle et pratique pour l'existence du presbyterium. Vatican IIn'hésite pas à affirmer que les prêtres sont des collaborateurs nécessaires de l'évêque (PO 7). Pour fondercette nécessité, il ne suffit pas de constater que l'évêque, à lui tout seul, n'est pas en mesure d'exécuter toutesles activités pastorales qui incombent sa mission, même si cette inadéquation pratique devient de plus en plusévidente. S'il s'agissait d'une nécessité d'ordre purement rationnel et fonctionnel, il faudrait en conclure quele ministère de l'évêque serait en lui-même incomplet, ne possédant pas tous les moyens nécessaires pours'auto-réaliser.Il doit donc exister une raison plus profonde d'ordre théologique. Une institution est déterminée dans sonexistence même par son but, le problème devient alors d'indiquer avec précision la nature de ce but. Laraison de l'existence de cette réalité synodale, placée au coeur de l'Église particulière, (au centre de laquellese trouve l'évêque), de façon à déterminer jusqu'à la structure constitutionnelle du diocèse, ne peut donc pasêtre d'ordre purement pragmatique, mais qu'elle appartient à l'ordre des contenus de la révélation: de la foi.L'Église particulière est le lieu concret où se réalise l'Église universelle. La structure synodale (ou collégiale)de l'Église universelle naît du fait qu'elle ne se réalise pas simplement dans l'Église particulière mais qu'elleest aussi constituée par les Églises particulières (Lumen Gentium = LG 23). Il serait impensable que l'Égliseuniverselle puisse se réalis...