Communio: La ConfirmationJean-Philippe Revel: L'achèvement du baptême; Pierre-Thomas Camelot (chaldéén): Confirmation et effusionde l'Esprit; Robert Coffy: Le ministre du sacrement; Joseph Ratzinger: 'Choisis la vie!' Sermon pour une confir-mation; Jean-Yves Lacoste: La surabondance. Baptême, confirmation, eucharistie; P. Henrici: L'âge de laconfirmation; Ysabel de Andia: L'onctionJean-Philippe Revel: L'achèvement du baptême, Communio 7/5 (1982) 13-32On définit d'ordinaire un sacrement par l'effet spécifique de grâce auquel il est ordonné. Pour la confirmation, 2points semblent assurés et unanimement répétés par toute la tradition: elle est le don du St.-Esprit et elle se rat-tache à l'événement de Pentecôte. Or ceci est insuffisant pour spécifier la confirmation. C'est l'enseignementconstant du NT que le baptême se définit par la communication de l'Esprit (1 Co 12,13; Tit 3,5, etc.). Selon leBaptiste, c'est cela qui doit distinguer le baptême chrétien de son baptême (Mc 1,8; Ac 1,5; 19,1-6). C'est cettecommunication de l'Esprit qui est la réalité fondamentale du baptême dont la purification des péchés, l'apparte-nance à l'Église et la filiation divine (Rm 8,14-16) sont des conséquences. En plus, l'événement de Pentecôte estprésenté par le Christ Lui-même comme 'baptême dans l'Esprit' (Ac 1,5).Il faut donc tenir pour certain que c'est le baptême qui est le sacrement du don de l'Esprit. Si donc on veut dis-tinguer les effets du baptême et de la confirmation, il ne suffit pas de dire que celle-ci donne l'Esprit, il faut pré-ciser ce en vue de quoi le St.-Esprit est donné par elle. C'est ce à quoi s'est efforcé depuis le Moyen Age la pré-sentation théologique habituelle de ce sacrement, en disant qu'il est le don de l'Esprit pour la force, en vue de lalutte, qu'il est le sacrement du martyre, nous faisant des 'soldats' du Christ1. Mais les bases de cette explicationsont fragiles. Outre l'interprétation fantaisiste du 'soufflet' (substitut du baiser de paix) qu'a popula...
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