Vocation sacerdotale et idéal de virginitéTout ce que l'on pourra faire pour multiplier les vocations ne connaîtra de succès que dans les paroisses oùrègne une conception et une estime vraiment catholiques de l'état de virginité voulu pour l'amour de Dieu. Lecélibat est l'une des institutions les plus vivement combattues. De tout temps, ennemis du dehors et faibles dudedans se sont insurgés contre cette loi et en ont réclamé l'abolition. La chose se comprend car la virginité estune source de vie pour le sacerdoce. Aussi longtemps qu'il s'abreuvera à cette source, il restera immortel et lesportes de l'enfer ne prévaudront point contre lui. Plus il s'y désaltère, plus le Christ vit et agit en lui, plus il semaintient plein de santé et d'activité, plus il est en état de remplir avec succès et de façon irrésistible sa missiondans le monde. Voilà pourquoi les ennemis du prêtre en sont réduits à se faire ici démolisseurs. Avec la virginitévouée à Dieu et fidèlement, héroiquement conservée, tient ou tombe la puissance du sacerdoce, avec elle aussicontinue de couler ou se dessèche la source d'où elle est sortie et se renouvelle sans cesse. Il n'y a que là oùl'idéal chrétien de virginité est compris et apprécié, là où cet idéal est honoré et florissant, que peuvent éclore debonnes et nombreuses vocations.Le sacerdoce est virginal dans son origine. On pourrait en dire long sur la haute convenance et les grandsavantages du célibat et montrer par là que sans lui le prêtre ne saurait répondre comme il convient à sa sublimemission, mais ce n'est pas là la raison première de son existence. Son origine est bien plus sainte. Le sacerdoceest né virginalement avec le Christ, le premier Prêtre de la nouvelle alliance, d'une vierge immaculée et a pourmission de servir une vierge perpétuelle, l'Église, qui continue dans le monde le Christ virginal. Par cetteorigine divine et cette destination essentielle, le sacerdoce est si intimement uni à la virginité, qu'y renonceréquivaudrait à reni...
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