Pius Drijvers: Les Psaumes, genres littéraires etthèmes doctrinauxLectio Divina, Paris, Cerf, 1958Les 150 pss1 que nous trouvons dans nos bibles ne sont pas les seuls que l'antiquité nous a légués. Aussi lesreligions des autres peuples du Proche-Orient (Babylone, Egypte, Phénicie) ont leur littérature psalmique.Même en Israël on connaissait d'autres pss. que ceux qui ont été transmis dans le canon des Livres Saints,dans la littérature apocryphe (p.ex. les Psaumes de Salomon, 60 BC, originaire du milieu pharisaïque) et àQumrân où l'on a trouvé une trentaine de psautiers (2BC-100 AD). Mais nos pss canoniques dépassentbeaucoup ces poèmes-ci à cause du fait qu'ils sont nés dans l'histoire du salut. Ils sont la Parole de Dieu, ilsne sont pas des documents purement historiques, mais ils sont des moyens de communication entre Dieu etnous. Ils ne sont pas des objets de curiosité pour les spécialistes ou pour les touristes. Ils vivent encoremalgré leur ancienneté. Ils sont encore priés. En eux on chante la majesté et l'amour de Dieu, le péché etl'ingratitude de l'homme, mais aussi son désir de Dieu dans la contrition du coeur et dans l'action de grâces.Ils sont destinés à être chantés par la communauté du peuple de Dieu. Ils sont nés dans le peuple de Dieu del'AT et étaient vécus surtout dans la liturgie de l'AT. Maintenant qu'ils vivent dans la communauté du NT, ilsreçoivent une sonorité nouvelle. Dans la liturgie chrétienne nous aurons une meilleure compréhension despss. parce que là ils prennent leur signification complète.Nous rencontrons les pss. surtout dans la liturgie. St. Benoît prescrit ses moines qu'ils doivent prier les pss.de telle façon que leur esprit concorde avec leur voix (Règle, c.19). L'idéal serait que nous sachions ce quenous prions. Célébrer la liturgie ne consiste pas à se replier sur soi-même, mais c'est entrer dans l'oeuvresalvifique de Dieu qui s'accomplit dans le Christ par l'Esprit Saint à travers l'église, surtout au moyens dessacrements. Dieu S...
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