R. WURMBRAND: L'EGLISE DU SILENCE TORTURÉE POUR LE CHRISTTémoignages, Paris, Apostolat des Editions, 1969INDICIBLES TORTURESUn pasteur nommé Florescu était brûlé au moyen de tisonniers et de lames portés au rouge, puis sauvagementbattu. Après quoi, des rats affamés étaient introduits dans sa cellule à travers un: gros tuyau. Au lieu de dormir ildevait se défendre sans trêve contre leurs assauts. Cela dura 15 jours et 15 nuits. Les communistes voulaient leforcer à dénoncer ses frères, il résistait sans faiblir. A la fin, ils amenèrent son fils âgé de 14 ans et le fouettèrentdevant lui jusqu'à ce qu'il acceptât de parler. Quand ce spectacle lui devint intolérable, le père cria à son enfant:'Alexandre, je vais leur dire ce qu'ils désirent, je ne peux plus supporter qu'ils te battent davantage.' Son filsrépondit: 'Non, papa, ne me fais pas l'injure de me donner un traître pour père. Tiens bon! S'ils me tuent, jemourrai en disant: Pour Jésus et pour ma patrie.'Furieux, les communistes battirent à mort le jeune garçon dont le sang giclait sur les murs de la cellule et quimourut en priant. Notre cher confrère Florescu ne fut plus jamais le même homme ensuite. On nous mettait auxpoignets des menottes bardées de pointes acérées. Quand nous restions tout à fait immobiles, celles-ci ne nousdéchiraient pas. Mais comme il faisait très froid dans nos cellules nous frissonnions souvent et les pointes nouslacéraient. les poignets.Des chrétiens étaient suspendus à des cordes et si sévèrement battus que leurs corps se balançaient sous lescoups comme des pendules. D'autres étaient enfermés dans des glacières, 'chambres frigorifiques', si froides quel'intérieur en était tapissé de glace. J'y fus enfermé moi-même, très légèrement vêtu. Par le judas les médecinsde la prison venaient surveiller les patients; aux premiers symptômes de la mort par le froid ils appelaient et desgardes accouraient pour nous sortir et nous réchauffer. A peu près revigorés, nous étions rejetés dans la glacièrep...
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