Thomas Pott, La réforme liturgique byzantine,étude du phénomène de l'evolution non-spontanée de la liturgie byzantineIrénikon 72/1-2 (1999) 142-57(résumé de ma thèse de doctorat défendue le 22.4.1999 à l'Institut Oriental de Rome, sous la direction du R. P.Robert Taft, S.J. Texte intégral de la thèse: Bibliotheca Ephemerides Liturgicae, Subsidia).Comme l'indiquent ses titre et sous-titre, la présente étude traite de 2 réalités qu'en principe il ne faut pasconfondre. Le cadre dans lequel elle se situe est la liturgie byzantine et, plus précisément, son histoire. Le sous-titre révèle sous quel aspect nous avons abordé l'examen de l'histoire de la liturgie byzantine: nous n'avons pasétudié en premier lieu des moments précis de cette histoire, mais le phénomène même de son évolution. Decette évolution, nous avons focalisé l'aspect non-spontané, c-à-d. l'évolution du rite pour autant qu'elle est lerésultat d'interventions humaines. Il s'agit ici d'un phénomène historiquement identifiable qui explique unepartie plus ou moins considérable de ce qu'est la liturgie aujourd'hui.Or, étant donné que l'histoire n'est pas l'énumération de faits, mais l'interprétation de ces faits, l'étude duphénomène de l'évolution non-spontanée de la liturgie byzantine présuppose déjà l'existence d'une grille delecture, conçue spécialement pour filtrer dans l'évolution historique ce que l'homme y a produit de façon activeet réfléchie: nous nous faisons une idée de la manière dont se présente l'intervention de l'homme. Ce type d'agir,par lequel l'homme est intervenu dans l'évolution de certaines réalités ou institutions qui donnent une structureà sa vie, a parfois reçu un nom: réformer. Cependant, réformer n'est pas en soi cet agir même: c'est plutôtl'interprétation qu'on donne à un certain type d'agir historique ou contemporain. En effet, le mot réformer n'apas besoin des événements de l'histoire pour pouvoir exister; c'est l'histoire qui a besoin du terme réformer pourse faire comprendre, même ...
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