Pius Parsch: Le prêtre et la liturgie, Verviers, A. Dummers, 1945I. Orientations. La vie du catholicisme durant ces 50 dernières années est marquée par plusieurs étapesimportantes que beaucoup de nos prêtres ont vécues. Nous y voyons comme caractéristique générale, unecertaine agitation: on est à la recherche de nouveaux moyens d'apostolat. Il est indéniable qu'il y a beaucoupde bonne volonté et qu'on essaye sérieusement de progresser. Tout d'abord on eut recours à des moyens quine touchaient guère qu'a la surface des problèmes, en favorisant et en répandant uniquement certainesdévotions particulières. Je ne nie pas que ces moyens aient amélioré la vie religieuse; je les appellecependant des moyens de surface, car ils ne pénètrent pas jusqu'au coeur du christianisme. Ces moyens ontété efficaces parce qu'il y avait encore dans le peuple un fond religieux qu'ils pouvaient raviver. D'ailleurscette forme de ministère restait exclusivement à l'intérieur des murs de l'Eglise.Une autre tendance prenait comme mot d'ordre: sortons de l'église et de la sacristie; allons au peuple. On pul'intituler: 'socialisme ecclésiastique'. C'était l'époque où les associations catholiques virent le jour; tous lesgroupes sociaux, tous les métiers avaient leur association. Cette nouvelle méthode a certainement amenébeaucoup de monde à l'église: je pense en particulier aux groupements ouvriers et aux multiples'congrégations'. Cependant je n'ai pas besoin d'attirer votre attention sur les déficiences que nous constatonsbeaucoup mieux maintenant, grâce au recul que donne le temps: l'unité paroissiale a été plus ou moinsdisloquée: on s'imaginait en effet que seuls les catholiques 'associés' étaient des chrétiens vraiment pieux etqu'ils s'opposaient souvent aux autres. Or nous avons constaté que souvent ceux qui criaient le plus haut dansles assemblées n'étaient pas toujours les meilleurs chrétiens et qu'on ne les voyait que rarement au banc decommunion.Peu après l'ère des 'cercles' le mouvement ...